Affaire Yves Michel Thierry Atangana:
Le gouvernement réagit
Par Idriss Linge - 10/10/2012
Dans le Journal du Cameroun.Com
Le ministre Issa Tchiroma de la communication a fait
savoir que cette affaire relevait de la justice à l’exclusion de l’exécutif ou
du politique
Selon le gouvernement camerounais, l’affaire qui a abouti à la
condamnation du franco camerounais Yves Michel Thierry Atangana à 20 ans de
prison, n’a rien à voir avec le pouvoir exécutif. « Cette affaire qui reste
pendante devant les autorités judiciaires, relève de la compétence exclusive du
pouvoir judiciaire, et se soustrait de ce fait à toute implication de
l’exécutif. C’est pour cela qu’un certain nombre de précision s’avère
nécessaire pour un décryptage et non un commentaire de la décision de justice
rendue par le Tribunal de grande Instance du Mfoundi, rendue le 04 octobre 2012
», a fait savoir Issa Tchiroma le ministre en charge de la communication, lors
d’une rencontre avec la presse mardi 09 octobre 2012. Le ministre a indiqué que
cette décision ne sanctionne guère une affaire politique « contrairement à
certains propos entendus çà et là à moins que le crime de détournement de
deniers publics prévu et réprimé par l’article 184 du code pénal camerounais
soit désormais qualifié d’infraction à caractère politique ». le ministre
poursuit en argumentant que rien n’expliquerait un acharnement politique sur un
homme qui n’est pas identifié comme un concurrent politique et surtout dans un
contexte, selon le ministre Tchiroma, où « les pires pourfendeurs du régime en
place sont libres de leurs propos, de leurs actes de leurs mouvements et en
dépit de tout respectés ». Le ministre a aussi qualifié d’injustifiés les
arguments parlant des lenteurs de procédure, avant d’expliquer dans le détail
le déroulement de l’affaire.
Yves Michel Thierry Atangana, français d'origine camerounaise a été condamné à 20 ans de prison, accusé de détournement.
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LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"
Bien difficile de laisser croire que de telles condamnations sont prononcées exactement et avec un grand souci de la justice.
Nombre de personnalités bien placées au Cameroun, ne perçoivent pas très bien dans les propos de Mr Issa Tchiroma les signes d'une pensée respectueuse des Droits de chaque personne. Plusieurs d'entre elles se souviennent avec stupéfaction et tristesse de certaines de ses paroles vis à vis de la jeune Vanessa, à qui son bébé volé n'a jamais été rendu.
Pierre JARRET
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La
réaction du gouvernement est considérée par beaucoup de médias comme une
réponse au commentaire de l’ambassadeur de France au Cameroun. Il y a quelques
jours, un communiqué signé de Se. Bruno Gain faisait savoir sa « déception »
sur le jugement rendu contre Michel Atangana. « Qu’il me soit néanmoins permis
d’observer que la peine infligée à M. Atangana est particulièrement lourde. Ce
dernier a déjà purgé une peine d’emprisonnement considérable. Cela fait plus de
5475 jours – 15 années déjà – qu’il est incarcéré. Une durée aussi longue est
de nature à briser le plus résistant des hommes. Les autorités camerounaises
disposent de bases juridiques qui leur permettraient de faire preuve de
clémence à l’égard d’un justiciable qui a déjà largement payé sa dette
vis-à-vis de la société. J’exprime ainsi le vœu instant que Michel Thierry
Atangana puisse dès que possible recouvrer la liberté », avait-il ajouté
indiquant que des efforts se poursuivraient en vue d’obtenir la libération du
Français. Issa Tchiroma a fait savoir qu’on ne pouvait vraiment dire que la
peine était lourde. « De fait en limitant sa sanction à 20 ans, alors que le
ministère public demandait la perpétuité, on ne peut pas dire que la justice
n’a pas fait preuve de magnanimité », a-t-il indiqué. L’affaire est aujourd’hui
en instance de recours, mais le ministre Tchiroma a tenu à y apporter des
précisions. Il est revenu sur les faits évoqués par le gouvernement camerounais
pour condamner Michel Atangana et son principal coaccusé Titus Edzoa. Des voix
continuent de monter pour critiquer la condamnation du franco camerounais.
Selon des documents fournis par un collectif soutenant sa libération en France,
monsieur Atangana serait la victime d’un gouvernement qui se refuse à payer ses
créances à son endroit. Dans une ambiance socio politique marquée par
l’affairisme et le népotisme, il reste difficile de savoir où se trouve la
vérité.
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