Ils renoncent à leur marche

« La manifestation paysanne n’aura pas lieu »

« Alors qu’ils étaient déterminés à marcher malgré un refus des pouvoirs publics, le président de l’ACDIC  (Association des paysans) met un bémol à leur engouement en affirmant que les paysans se plieraient à la volonté de l’administration »

(Le Messager du lundi 30 mai 2011)

Festival du film, manifestation paysanne, défilé pacifique, peu d’expressions sont finalement autorisées par le Pouvoir. Face à chaque requête, par une réponse écrite ou sans aucun signe extérieur, peu d’espaces sont laissés aux citoyens. Monsieur le Pasteur Ka Mana, bien connu des milieux universitaires et ecclésiaux, donnait hier une conférence aux religieuses et religieux de la RDC, qui étudient ou travaillent  à Yaoundé. Il soulignait les difficultés de beaucoup de pays d’Afrique pour s’orienter vers la Démocratie. La voie des élections sur le continent noir, s’accompagne d’après lui, de lourdes difficultés pour être crédible et transparente. Le risque est alors de se tourner vers le coup d’état ou les luttes fratricides. Les résultats débouchent sur de nouvelles Dictatures. Il y aurait une troisième voie, beaucoup plus lente, mais plus sûre sans doute ! Et M. Ka Mana en appelle à l’éducation des jeunes.  

Il n’est pas seul. Benoît XVI invitait ces jours-ci, les jeunes à se former à la politique. La peur des mots  aura arrêté beaucoup d’éducateurs sur ce chemin. Il s’agit pourtant de la vie des hommes « dans la cité ». Dans les rues de Turin, un prêtre disait déjà, durant le lointain 19^e siècle : « Aidez ces jeunes à devenir de bons citoyens ! » Heureux les Chefs d’Etat qui ont au moins entendu pour eux-mêmes, un tel  appel !  

Mai se termine. Cela se passait en mai

Mai se termine. Ces événements ont eu lieu durant un mois de mai

28 mai 1961 : Création d’Amnesty International

29 mai 1953 : Première ascension du Mont Everest

30 mai 1631 : La Gazette, premier journal français

31mai 1968 : Première transplantation cardiaque au Canada

On célèbre sa Fête le 13 mai

Elle s'appelait Marie Dominique

"Remerciez que je sois loin de vous, sinon, je vous tirerai les oreilles ! Ne savez-vous pas que la mélancolie est la cause de bien des maux." ( L. 24,3 )

(Sagesse d'une vie. Lettres de Marie Dominique Mazzarello EDB Paris P 35)
 

« Souvenez-vous quelquefois que vous avez environ  une centaine de filles, dans un certain village appelé Mornèse, et que, parmi celles-ci, il y en a quelques-unes (spécialement celle qui vous écrit) qui ne sont guère bonnes ; et alors quand le très obéissant Jésus descend dans vos mains, dites-lui une de ces paroles qui obtiennent tout. »

(Sagesse d'une vie. Lettres de Marie Dominique Mazzarello EDB Paris L 4- P 88.

De Mornèse, au Directeur général don Giovanni Cagliero, le 29 décembre 1875- On se souvient que Cagliero est parti le 11 novembre 1875, comme guide de la première expédition missionnaire en Argentine ) 

C'était en mai

Ces événements ont eu lieu durant un mois de mai

21 mai 1996 : Sept moines de Thibirine (Algérie) sont assassinés.

22 mai 1542 : Paul III convoque le Concile de Trente

24 mai 1844 : Envoi du premier message en code Morse

25 mai 1949 : Les communistes chinois entrent à Shangaï

26 mai 1896 : Couronnement de Nicolas II, dernier empereur de Russie

Cameroun - Quelle aide pour la Presse du pays ?

Manque d’aide à la Presse camerounaise

Sous d’autres cieux, ayant compris l’importance de la presse, les dirigeants déploient des efforts soutenus pour accompagner le développement des médias. On leur accorde d’importantes facilités administratives, financières et logistiques. Ce n’est pas pour rien que les pays comme la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis réussissent à dominer l’espace public international. A tel point que leurs idéologies ont tendance à s’imposer partout sur la planète comme des modèles à suivre. Ce qu’il y a de pathétique dans tout cela, c’est que les chefs d’Etat des pays du sud y contribuent en finançant à grands sous, ces journaux déjà nantis. La semaine dernière, nous avons pu avoir accès à des chiffres de certains départements ministériels à propos de leurs budgets de communication. La presse étrangère s’en sort avec des montants faramineux.

Et, comme si cela ne suffisait pas, l’on vient d’apprendre que la Présidence de la République du Cameroun a décidé de faire venir dans notre pays, une dizaine de journalistes français.

A l’occasion de la fête nationale de l’Unité, (ndlr. 20 Mai) ils vont effectuer des publi-reportages sur le Cameroun. Des billets d’avion jusqu’aux repas, tous les frais seront supportés par l’argent de nos impôts. Pendant ce temps, les médias locaux – ou tout au moins ceux qui font preuve de sérieux et de professionnalisme – devront ce contenter de quelques miettes du gâteau. Entre temps, l’on demandera à la presse camerounaise de faire preuve de «patriotisme ».

                                               

  ( Du Journal  Emergence, dans son Edito du N°48, du16 au 22 mai 2011)

RESTER AU POUVOIR

La nouvelle loi électorale déclarée non applicable au mandat actuel de Paul Biya

          "Un nouveau débat a cours dans l’opinion publique camerounaise, et porte sur la légalité de la candidature de Paul Biya, l’actuel président du Cameroun, aux prochaines élections présidentielles. Ce dernier est déclaré candidat naturel du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), formation politique dont il est aussi le président national. Pourtant certains spécialistes du droit présentent cette candidature comme illégale, au regard de la constitution camerounaise. Le débat est lancé par un intellectuel camerounais, Alain Didier Olinga. Dans une chronique juridique signée le 21 avril 2011, dans le quotidien Mutations il avait posé la question en ces termes: La modification constitutionnelle du 14 avril 2008 peut-elle avoir eu pour effet, et si oui sur quelle base, de changer la nature du mandat en cours du président de la République, d’un mandat obtenu du peuple en 2004 sous les auspices de la clause constitutionnelle de limitation de mandats, en un mandat renouvelable indéfiniment, en l’absence de toute précision de cette nature dans le texte constitutionnel même, à l’instar de ce qui avait été prudemment fait dans les dispositions transitoires lors de la révision du 18 janvier 1996 ?

                   C’est une émission de radio Tiéméni Siantou, Zapresse, qui a relancé les débats le 22 mai 2011. Entre pro et anti Biya, la bataille d’arguments a été riche. La question est fondamentale et touche à l’essence même de la légalité, à savoir la non-rétroactivité des lois." 

                                                  Idriss LINGE dans "Cameroon Com" du 27 mai 2011

               NDLR - Ce texte du Journal "Cameroon - Com" vient de sortir aujourd'hui même. Déjà les opinions différentes se choquent et s'entrecroisent. Un de nos jeunes journalistes du GFS, Groupe St François de Sales, qui a lui aussi lancé son journal "numérique", avait dénombré une bonne quinzaine de Chefs d'Etat africains qui, une fois leur mandat terminé, avait "simplement" laissé la place. Les témoignages de M. Diouf, du Sénégal, ou de M Rawling, du  Ghana, sont de très belles leçons d'humanisme africain. Elles ne sont pas les seules. Le cas camerounais lié à une véritable organisation de "corruption" que personne ne conteste dans le pays, laisse beaucoup d'inconnues planer sur les prochaines élections d'Octobre 2011. Le Cardinal Tumi vient de redire sur le dernier "Effort camerounais" dans son édition du 25 mai au 7 juin, qu'il "ne croit pas à la transparence des                                                                                                   prochaines élections. 

                                                  Pierre JARRET  

Le moine romain venu en Angleterre

AUGUSTIN de CANTORBERY, fêté le 26 mai

« En cette année 597, Augustin et ses compagnons romains viennent d’entrer en procession dans la ville de Cantorbéry, dans le sud-est de la Bretagne. Ils portent une croix et une image du Christ et chantent à l’unisson ces versets du psaume : « Que Dieu nous prenne en pitié et nous bénisse ! ». La procession est simple mais solennelle. Elle marque la fin d’un voyage de plus d’un an… Les moines expriment leur joie d’atteindre enfin ce pays où le Seigneur les appelle. »

               St Grégoire le Grand est pape depuis six ans (596) quand il décide d’envoyer des missionnaires en Angleterre pour annoncer l’Evangile aux Angles et aux  Saxons. Il choisit un groupe de moines, qui vivent dans sa propre maison natale, devenue ainsi monastère, et il met à leur tête leur prieur Augustin.
              Dès leur arrivée dans le Kent, au sud de l’Angleterre, ils reçoivent un accueil courtois  mais prudent du roi Ethelbert, païen. Sa femme Bertha, fille de Caribert, le roi des Francs de Paris, est chrétienne. Et, geste très beau à cette époque, il s’est engagé à laisser sa femme pratiquer librement sa foi. Ethelbert le païen autorise l’installation des moines, leur offre un bâtiment et les autorise à prêcher. Un an plus tard, il demande lui-même le baptême. Il dira qu’il a été touché par la douceur et la pureté  de ces hommes venus de Rome.

                Augustin fondera le monastère bénédictin Sts Pierre et Paul. Il sera douloureusement marqué par l’échec d’un Synode qu’il tente avec des diocèses Bretons évangélisés deux siècles auparavant, mais  qui se sont distanciés de Rome. A cette rencontre, son appel est resté célèbre : « Travaillons ensemble à l’annonce de l’Evangile de Jésus-Christ et préservons l’unité catholique. Au nom de cette unité, nous vous demandons d’abandonner vos traditions pour célébrer Pâques à la date convenable du calendrier romain, et d’administrer le baptême selon le rite romain. »

                Le 26 mai 604, Augustin meurt. Il aura construit l’église St Paul à Londres, et celle de St André à  Rochester. Ses successeurs, envoyés eux aussi par Grégoire le Grand, bénéficieront sans doute de son savoir-faire, lorsque ce Pape leur écrira ces fameuses recommandations missionnaires : « Il ne faut pas détruire les temples, seulement les idoles : ayez de l’eau bénite, aspergez les temples, construisez-y des autels, mettez-y des reliques. Si ces temples sont bien bâtis, on peut en effet les faire passer du culte des démons au culte du vrai Dieu. »

Qui s'enrichit avec le bois de l'Afrique ?

Commerce du bois: Plus de 650 millions vont dans les poches des fonctionnaires par an au Cameroun

Par Hervé Endong - 25/05/2011

Les pots-de-vin représentent 9% des coûts d’exploitation selon un rapport du Centre de recherche forestière internationale

Le « gombo » représente 9% des coûts d’exploitation

L’information vient du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR). L’organisme technique international vient de commettre un rapport incendiaire. Un véritable pamphlet. Ce rapport est le fruit d’enquêtes menées sur le terrain par deux chercheurs travaillant au bureau du CIFOR de Yaoundé. Il s’agit de Paolo Cerutti et Guillaume Lescuyer. Il souligne que les personnes impliquées dans ce commerce illégal de sciages doivent régulièrement verser des pots de- vin aux représentants des administrations pour poursuivre leur activité. Ce « gombo », apprend-on, représente 9 % des coûts d’exploitation. C’est Bertoua, le chef lieu de la région de l’Est, qui est le fief de ces trafics qui font perdre énormément d’argent à l’Etat. « Une partie du bois qui passe par le marché de Kano, à Bertoua, est vendue à des acheteurs de Yaoundé, la capitale du pays, mais la majeure partie est destinée au Tchad, à plus de 1250 kilomètres au nord. Un voyage onéreux. Entre Bertoua et la frontière, on compte une vingtaine de barrages routiers tenus par des fonctionnaires du Ministère de la Forêt et de la Faune (MINFOF), de la gendarmerie et de la police, et la seule manière de passer est de leur verser de l’argent », indique Amadou, un négociant local cité par les deux chercheurs. « Ces fonctionnaires savent que le bois a le plus souvent été récolté de manière illégale. Ainsi, si les négociants refusent de payer, ils ne passent pas », poursuit-il. 

 ( Journal du Cameroun Com N° 490 du  25 mai 2011)

NDLR "Monde à construire" - Le Cameroun remporte tristement chaque année des records de "corruption". Le transport du bois en est un des signes. Il y a d'autres transports dont on parle moins souvent dans la presse. Lorsque des associations éducatives tentent de rassembler des jeunes de pays différents parce qu'ils font partie d'une même région, est-il vraiment nécessaire que les responsables, après avoir fait déjà toutes les démarches de visas pour le passage des frontières, soient obligés d'aller "récupérer" leurs "invités" dans un commissariat ? C'est pourtant ce qui est arrivé pour des jeunes venus du Tchad au Cameroun. Etait -il nécessaire de leur avoir demandé de l'argent à plusieurs reprises le long de leur parcours déjà très fatigant ? La police a elle aussi le droit d'être honnête et respectueuse des personnes.

Chez Marie Dominique, c'est la Fête

MARIE  DOMINIQUE LES  A TOUS INVITES
 

La Fête de Ste Marie Dominique Mazzarello s’est déroulée le samedi 14 mai  2011
chez les Filles de Marie auxiliatrice de Yaoundé Mimboman avec une participation
exceptionnelle de délégations de toute la Famille salésienne.

La date avait été choisie pour une rencontre des deux Conseils Provinciaux FMA
de Abidjan et de Libreville. Et à la réunion de toutes ces déléguées venues de
multiples pays de l’ouest africain, se joignait l’arrivée de la Conseillère
Mondiale de la Formation, Sœur Maria Americo, brésilienne.

Dès 17h 00, la chapelle de la Communauté se prépare à l’Eucharistie. Une bonne
douzaine de prêtres concélèbrent avec le Père Miguel Nguema, Vicaire Provincial.
Les chants ont été soigneusement préparés, et les you-yous des jeunes
postulantes fleurissent joyeusement refrains, psaumes, et airs traditionnels du
village de Mornèse. Marie Dominique se retrouve bien chez elle. Elle témoigne de
son rayonnement spirituel à sa fenêtre de la Valponasca. C’est la Fête.

La salle à manger attend la suite. Salésiens, Filles des SSCC de Jésus et Marie,
salésiennes, salésiens coopérateurs, volontaires de Don Bosco, tous les groupes
proches de Yaoundé sont venus. Sœur Brigitte, à la demande de sa Provinciale,
Mère Luisa Moscoso, présente les autres délégations de religieuses, venues aussi
partager leur amitié. Les choix de l’Ecole hôtelière facilitent la file
d’attente  pour les différents plats. Les convives s’installent, tandis que les
« gens du spectacle » sont déjà sur le podium. Les facéties du « Griot Ramadan »
alternent avec le dernier « album des Frères Jerry et Jérémie ». Le jeu des
ballons colorés attachés au pied droit des directrices et directeurs révélera
quelques champions de lutte et de persévérance restés jusque là totalement
ignorés. Les jeunes du scolasticat de théologie découvriront, ahuris, les
possibilités cachées de leur « Vicaire ». Mais le clou de la soirée restera la
danse des « nains ». Les sympathiques « Têtes carrées » aux valses gracieuses et
aux pas aériens des plus beaux opéras, se gagneront tous les applaudimètres de
la soirée. 
L’ambiance était prête. Sœur Americo pouvait donner à tous le meilleur du
message de Marie Dominique. Une belle Histoire à suivre.
                                               

 Jean Baptiste Beraud, sdb

Le Cardinal Tumi et les prochaines élections camerounaises

Le journaliste - Avez-vous l’impression que les camerounais croient à Elecam ? ( Ndlr. Elecam, abrégé de « Elections Cameroun », est l’organisme mis en place par le pouvoir pour « guider » les citoyens vers  les prochaines élections présidentielles du mois d’octobre 2011)

Cardinal Tumi - Non, je crois plutôt le contraire…Depuis notre indépendance on a l’impression qu’on n’a jamais eu des élections transparentes au Cameroun…Je crois qu’il y a des camerounais d’âge moyen qui sont capables de diriger ce pays… (Ndlr. Tous savent que M. Paul Biya est au pouvoir depuis 29 ans, et qu’il a fait récemment changer la Constitution pour pouvoir briguer un nouveau mandat)

(D’après Mutations du lundi 16 mai 2011-Eric Roland Kongou )

Cameroun - Le Cardinal Tumi et les massacres de Douala

« Lorsque le président de la République avait créé le commandement opérationnel, c’était pour lutter contre le grand banditisme…On s’est rendu compte que les dérives du Commandement opérationnel se multipliaient…Il y avait dans cette unité des anciens prisonniers pour pouvoir  livrer leurs amis braqueurs et autres malfaiteurs…Le Commandement opérationnel a recensé certains coins de la ville de Douala et en a fait des lieux d’exécutions extrajudiciaires, des abattoirs humains.  La population de Douala vivait sous la torture et les arrestations arbitraires, des rafles inopinées, des interpellations intempestives…»

 (Ndlr. Les faits remontent  au début des années  2000. La presse camerounaise avait beaucoup évoqué l’affaire de neuf jeunes disparus de Bépanda. J’étais allé à Douala rencontrer le Cardinal Tumi pour avoir plus de précisions. Le Cardinal avait eu cette réponse : « Les journaux parlent de neuf jeunes disparus. Mais l’ACAT pense que Douala compte un millier de disparus ces derniers mois… »)

(D’après Mutations du lundi 16 mai 2011-Eric Roland Kongou )

Le P.Pacual Chavez au Conseil Pontifical pour la nouvelle Evangélisation

Le P. Pascual Chavez, 9e successeur de Don Bosco, est nommé consulteur au Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation

           Benoît XVI a nommé, jeudi 19 juin, les consulteurs du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation. Parmi eux, le P. François-Xavier Dumortier, jésuite français, recteur de l’Université pontificale Grégorienne à Rome ; le P. Pascual Chávez Villanueva, mexicain, supérieur général des Salésiens et président de l’Union des Supérieurs majeurs ; Soeur Mary Lou Wirtz, (États-Unis), supérieure générale des Filles du Sacré Cœur de Jésus et Marie, présidente de l’Union internationale des Supérieures générales ; Mgr Fernando Ocáriz (Espagne), vicaire général de l’Opus Dei ; le P. Julián Carrón (Espagne), président de la Fraternité Communion et Libération ; Kiko Argüello (Espagne), responsable des Équipes internationales du chemin Néo-Catéchuménal.

Cameroun - Le Cardinal Tumi, la "corruption" et la politique

« Dans mon livre « Ma foi. Cameroun, un pays à remettre à neuf », à paraitre le 14 juin 2011, je parle de la corruption qui gangrène notre pays. Vous savez que deux années consécutives, le Cameroun a été classé le premier pays le plus corrompu au monde… 

Un évêque vit dans le monde, et il ne saurait servir de berger aux brebis en ignorant le monde dans lequel il évolue. Et donc, s’il y a des décisions politiques qui ont des conséquences sur les fidèles, mon rôle de berger n’est pas de me taire, mais de parler pour amener les gens à changer leur cœur. »

 (D’après Mutations du lundi 16 mai 2011-Eric Roland Kongou )

Les Conseillers du Président

"Les conseillers en communication du Président (ndlr. M. Paul Biya), ces sorciers

blancs grassement payés depuis des décennies, lui font sans doute croire qu’il a intérêt à acheter des espaces dans les «grands médias internationaux » pour faire la promotion du Cameroun et la sienne propre. Brandissant l’illusion au monde qu’il reste l’incontournable leader du Cameroun.

Mais, il devrait savoir qu’en Côte d’Ivoire, l’ancien président Laurent Gbagbo a dépensé une fortune à payer les communicants français. Mais, quand est venue la décision de l’histoire, les médias proches de ces mêmes communicants ne l’ont pas épargné. Et c’est peu dire !".

                                Du journal Emergence N° 48 du 16 mai 2011

Cameroun: Le Cardinal Tumi au tribunal pour assister un opposant au Régime

Ce jeudi 5 mai 2011, le Cardinal Tumi, Archevêque retraité de Douala, est venu prendre place tranquillement en plein tribunal de Yaoundé. Durant une bonne demi-heure, il a apporté sa présence à un de ses amis, M. Atangana Mebara, ancien haut placé dans le gouvernement, et accusé de détournement d’argent dans l’achat d’avions. L’ensemble des articles consultés et la présence du Cardinal auprès de son ami laissent croire à un de ses abus d’arrestation dont semble friande une partie de la classe politique camerounaise, particulièrement en cette période de pré-élections, au cours de laquelle se multiplient des soi-disant « appels du peuple » pour une prolongation à la tête de l’Etat de M. Paul Biya, déjà en place depuis 29 ans.

                                                              (D’après Mutations du vendredi 6 mai 2011)

L'Université n'appartient pas à un parti

« Des enseignants des Universités d’Etat se « battent » pour une motion ». Titre sur un des quotidiens du Cameroun ce mardi 3 mai :

Dans l’article, les deux photos du Ministre Fame Ndongo et de M. Mathias Owona Nguini. Le premier est connu largement pour son encensement habituel à M. le Président en place depuis 29 ans. Le second a vigoureusement fait connaître ses positions et son refus de toute inféodation. Pour lui, il est clair que les « intellectuels d’un pays » et l’Université d’une nation ne sont pas « au service d’un parti », fut-ce celui qui achète les consciences pour le maintien d’un Président à vie : « La motion, s’écrie-t-il, pose le problème de la désorientation d’une institution vers les ambitions politiques et partisanes. Il y a manifestation de l’imposture car on prend l’académie en otage pour imposer ses fausses manœuvres. Les signataires veulent perpétuer la tradition de la soumission, le complexe du scribe au prince. Il ne nous sert à rien de continuer à nous accommoder avec les dirigeants qui durent des dizaines d’années au pouvoir. La République, l’Etat, voilà ce qui doit être perpétuel. »   

Le Ministre et la liberté de la Presse

CAMEROUN : M. le Ministre de la Communication a une curieuse idée de la Liberté de la Presse

M. Issa Tchiroma, Ministre de la Communication à Yaoundé, trouve les mots qu’il faut pour encourager les journalistes à se sentir libres dans leurs réactions. D’emblée, il leur assène : « Tout ce que nous faisons vise la réélection du Président Biya… ». Les appels se font précis : « Le gouvernement vous écoute… ». Il prie les médias de « ne plus relayer les informations venues de l’extérieur ». Selon son jugement, ces informations sont  de nature à créer « du désordre dans notre beau pays le Cameroun. ». Quelques affirmations concluent l’ensemble : « Le temps du journalisme n’est pas celui du politique…  L’Etat n’a pas d’autre choix que celui d’être prudent. »

                                                                                      (D’après le Messager du jeudi 5 mai 2011)

                                                                

LIBERATION

8 mai 1945 : Fin de la deuxième Guerre mondiale en Europe.

Des dates significatives ont précédé celle-ci.

28 avril 1945 : Mussolini est exécuté par des résistants italiens

29 avril 1945 : Libération du camp de Dachau

30 avril 1945 : Adolf Hitler se suicide dans son bunker

2 mai 1945 : Capitulation de Berlin