vendredi 27 mai 2011

RESTER AU POUVOIR

La nouvelle loi électorale déclarée non applicable au mandat actuel de Paul Biya

          "Un nouveau débat a cours dans l’opinion publique camerounaise, et porte sur la légalité de la candidature de Paul Biya, l’actuel président du Cameroun, aux prochaines élections présidentielles. Ce dernier est déclaré candidat naturel du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), formation politique dont il est aussi le président national. Pourtant certains spécialistes du droit présentent cette candidature comme illégale, au regard de la constitution camerounaise. Le débat est lancé par un intellectuel camerounais, Alain Didier Olinga. Dans une chronique juridique signée le 21 avril 2011, dans le quotidien Mutations il avait posé la question en ces termes:
 La modification constitutionnelle du 14 avril 2008 peut-elle avoir eu pour effet, et si oui sur quelle base, de changer la nature du mandat en cours du président de la République, d’un mandat obtenu du peuple en 2004 sous les auspices de la clause constitutionnelle de limitation de mandats, en un mandat renouvelable indéfiniment, en l’absence de toute précision de cette nature dans le texte constitutionnel même, à l’instar de ce qui avait été prudemment fait dans les dispositions transitoires lors de la révision du 18 janvier 1996 ?
                   C’est une émission de radio Tiéméni Siantou, Zapresse, qui a relancé les débats le 22 mai 2011. Entre pro et anti Biya, la bataille d’arguments a été riche. La question est fondamentale et touche à l’essence même de la légalité, à savoir la non-rétroactivité des lois." 
                                                  Idriss LINGE dans "Cameroon Com" du 27 mai 2011

               NDLR - Ce texte du Journal "Cameroon - Com" vient de sortir aujourd'hui même. Déjà les opinions différentes se choquent et s'entrecroisent. Un de nos jeunes journalistes du GFS, Groupe St François de Sales, qui a lui aussi lancé son journal "numérique", avait dénombré une bonne quinzaine de Chefs d'Etat africains qui, une fois leur mandat terminé, avait "simplement" laissé la place. Les témoignages de M. Diouf, du Sénégal, ou de M Rawling, du  Ghana, sont de très belles leçons d'humanisme africain. Elles ne sont pas les seules. Le cas camerounais lié à une véritable organisation de "corruption" que personne ne conteste dans le pays, laisse beaucoup d'inconnues planer sur les prochaines élections d'Octobre 2011. Le Cardinal Tumi vient de redire sur le dernier "Effort camerounais" dans son édition du 25 mai au 7 juin, qu'il "ne croit pas à la transparence des                                                                                                   prochaines élections. 
                                                  Pierre JARRET  

1 commentaire:

  1. Dire que la nouvelle loi électorale est non applicable au mandat actuel de Paul Biya, c’est du pipo. Cette ineptie est simplement ridicule Biya est citoyen camerounais, Paul Biya il est éligible comme tout autre camerounais bénéficiant de ses droit s civiques.

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