Le sang des 21 coptes est
"un témoignage qui crie".
"Ils ont été tués
pour le seul fait d'être chrétiens", dénonce le pape
Anne Kurian
Les 21 coptes égyptiens, décapités en Libye par des djihadistes se réclamant de "l'État islamique", sont morts « pour le seul fait qu'ils étaient chrétiens », s'attriste le pape François : « Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. »
La vidéo de la décapitation des 21 coptes enlevés en Libye au début du mois de janvier a été mise en ligne hier, 15 février. Le pape a évoqué ce massacre en rencontrant les représentants de l’Église réformée d’Écosse, ce matin au Vatican.
Après les paroles du révérend John P. Chalmers, modérateur de l’Église réformée d’Écosse, le pape a prononcé quelques paroles d'abondance de cœur en espagnol, pour faire mémoire « de ces frères qui sont morts pour le seul fait de témoigner du Christ » : « Ils disaient seulement ‘Jésus aide-moi’. Ils ont été assassinés pour le seul fait d'être chrétiens. »
« Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ », a-t-il poursuivi.
Le pape a appelé à l'encouragement mutuel « à poursuivre cet œcuménisme, qui nous donne de la force, l’œcuménisme du sang. Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens », a-t-il insisté en invitant à « prier les uns pour les autres ».
Dans son discours écrit, le pape a appelé à « un engagement commun au service de l’Évangile et de la cause de l'unité des chrétiens » : « En tant que chrétiens, ce que nous avons en commun est plus grand que ce qui peut nous diviser », a-t-il affirmé.
« Sur cette base, le Seigneur appelle à rechercher des voies encore plus efficaces pour dépasser les vieux préjugés et pour trouver de nouvelles formes d'entente et de collaboration », a ajouté le pape qui a salué les rapports entre l’Église d’Écosse et l’Église catholique : « les défis lancés par la société contemporaine sont affrontés à travers une réflexion commune et souvent nous sommes en mesure de parler d'une seule voix sur les questions qui touchent de près la vie de tous les fidèles ».
« Dans un monde globalisé et souvent désorienté, un témoignage chrétien commun est une condition nécessaire pour l’efficacité des efforts d’évangélisation », a-t-il conclu.
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