REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE -
Rébellion de la population à Bangassou
suite aux abus de la Seleka.
Selon l’Evêque, « la situation est explosive »
Bangui (Agence Fides) – « Il s’agit d’une situation explosive qui
risque de provoquer une tragédie » déclare à l’Agence Fides
S.Exc. Mgr Juan José Aguirre Muños, Evêque de Bangassou, où,
dans le quartier de Tokoyo, les habitants ont créé une barricade
afin de protester contre les violences et les abus des rebelles de la
Seleka.
La protestation a explosé hier soir, après que les hommes de la
Seleka aient torturé un jeune homme du quartier, conducteur de
mototaxi. Les habitants sont las des abus des rebelles qui ont
institué des barrages dans le seul but de rançonner quotidiennement
la population, déjà privée de tout » indique l’Evêque.
« Une situation incendiaire s’est ainsi créée parce que, devant la
barricade des habitants du quartier, armés de machettes, se sont
rassemblés les hommes de la Seleka, flanqués par différents
commerçants musulmans du lieu, à leur tour armés de
Kalachnikovs fournis précédemment par les rebelles » affirme
l’Evêque.
« Informé par le Curé du quartier, j’ai envoyé deux de mes vicaires
revêtus de soutanes blanches pour chercher à calmer les esprits et
nous avons demandé à l’imam et au représentant des jeunes
musulmans de nous aider à ramener la paix » déclare Mgr Aguirre. « Le vrai problème n’est pas un affrontement de religion, chrétiens contre musulmans, mais ce sont les abus continuels perpétrés à l’encontre
de la population de la part des rebelles » souligne Mgr Aguirre.
« Ce qui se passe actuellement à Bangassou intervient également
dans d’autres villes de Centrafrique parce que la population est
vraiment exaspérée d’être volée tous les jours par les rebelles de la
Seleka » conclut l’Evêque.
(L.M.) (Agence Fides 01/10/2013)
LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"
A travers ses évêques, l'Eglise de Centrafrique prend de plus en
plus la parole, et cherche par tous les moyens à changer les cœurs.
On observe aussi des démarches de laîcs chrétiens pour tenter
de convaincre des personnes enrôlées dans les mouvements
de rébellion. La République Centrafricaine a le droit elle aussi
de regrouper à son service toutes les personnes de bonne volonté.
Qu'elle le prenne !
Pierre Jarret
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