mardi 5 mars 2013

EGLISE


VATICAN
 
Interview au cardinal Rodríguez Maradiaga
 
Archevêque de Tegucigalpa
 
HONDURAS
 
 
De l'Agence Salésienne ANS à Rome

             Le cardinal salésien Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, se trouve depuis quelques jours à Rome pour participer aux Congrégations générales cardinalices, et ensuite au Conclave qui élira le successeur de Benoit XVI. Samedi dernier, le 2 mars, il a été interviewé par Enzo Romeo, responsable de la Rédactions Affaires étrangères du “Tg2”, le journal télévisé de la deuxième chaine de la RAI. Voici un extrait de l’interview.

Éminence, la présence pour la première fois dans l’Église d’un Pape émérite aura-t-elle à votre avis une influence sur le Conclave?
C’est sans doute une occasion inédite dans l’histoire, mais à mon avis la chose importante ce sera surtout le fait de savoir que Benoit XVI prie pour nous.

Vous, les cardinaux qui venez de loin, avez-vous l’exigence d’apprendre quelque chose de plus sur ce qui s’est produit au sein de l’Église au cours de la dernière année, par exemple sur le cas Vatileaks?
Je crois que cela serait nécessaire, parce que si nous sommes un Collège, si nous sommes confrères, nous devons prendre connaissance des choses sur lesquelles, en raison de notre éloignement et de notre travail particulier, nous n’avons pas suffisamment d’informations.

D’après vous, les temps sont murs pour un Pape extra-européen?
Cela ne dépend pas tellement du fait qu’il est européen ou pas, cela dépend des grands défis que le nouveau Pape devra affronter. Plutôt qu’à une nationalité, nous devons penser à la personne la plus adéquate pour répondre à ces défis.

Lors du précédent Conclave, vous avez reçu des votes. Qu’est-ce que l’on éprouve quand notre propre nome résonne dans la Chapelle Sixtine: satisfaction, crainte, effarement?
Crainte sans doute, parce celle de Saint-Père n’est pas une fonction qu’un être humain peut désirer. Mais en même temps, quand le Seigneur envoie un appel il donne également la Grâce pour la supporter.

Vous êtes musicien et le Pape, au cours de la dernière rencontre avec les cardinaux a affirmé que le Collège cardinalice devrait être comme un orchestre où les divisions peuvent se fondre dans une unique harmonie. Partagez-vous cette idée?
Je suis pleinement d’accord, sinon l’Église ne serait pas une symphonie mais une cacophonie.

Publié le 04/03/2013

 

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