jeudi 27 septembre 2012

REVUE DE PRESSE


GUINEE  EQUATORIALE
 
Biens mal acquis:

la Guinée équatoriale attaque la France en justice
 
Du Quotidien "La Croix", ce 27 09 2012

La Guinée équatoriale attaque la France devant la Cour internationale de Justice pour violation du droit international, accusant Paris d'avoir bafoué dans l'affaire des «biens mal acquis» l'immunité pénale de hauts dignitaires équato-guinéens et de ses locaux diplomatiques.


« La République de Guinée équatoriale a saisi la plus haute juridiction mondiale afin d'interdire toute ingérence de la France dans les affaires équato-guinéennes et obliger la France à arrêter toutes les poursuites et toute enquête à l'encontre de ses plus hauts dignitaires », a annoncé mercredi 26 septembre Me Olivier Metzner, en déposant une requête en ce sens devant la Cour internationale de justice (CIJ). La Guinée « nie tout règlement de comptes politique et demande seulement la stricte application du droit international », a-t-il ajouté.

Deux juges d'instruction français, Roger le Loire et René Grouman, mènent une enquête pour détournements de fonds publics étrangers, relative au patrimoine de chefs d'Etat africains en France. En juillet, ils avaient délivré un mandat d'arrêt contre le fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, après une spectaculaire saisie en février dans un somptueux hôtel particulier parisien évalué à 500 millions d'euros, affecté selon la Guinée à sa mission diplomatique. Quelque 200 m3 de biens avaient été saisis, pour l'essentiel des meubles et objets de valeur.

La Guinée avait déjà contesté la légalité de ces poursuites, exprimant sa « totale indignation », s'estimant victime d'une « illégitime persécution ». Dans sa requête déposée mardi 25 septembre au greffe de la Cour, le pays accuse Paris de violation du principe de non-ingérence, « en s'attribuant unilatéralement la compétence d'ouvrir une enquête pénale ayant pour objet de rechercher quel usage cet Etat fait de ses fonds ». La France, en se faisant « juge du fonctionnement d'un autre état », viole, selon lui, le principe d'égalité entre les états membres de l'ONU.


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