vendredi 6 avril 2012

POLITIQUE

MALI
Des rebelles touaregs proclament l'indépendance du nord du Mali


 D'après Libération et AFP

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), importante composante de la rébellion touareg malienne, a proclamé vendredi «l'indépendance de l'Azawad» dans une déclaration sur son site internet et via un de ses porte-parole sur la chaîne France 24.

«Nous proclamons solennellement l'indépendance de l'Azawad à compter de ce jour», a déclaré Mossa Ag Attaher, qui a indiqué vouloir respecter «les frontières avec les Etats limitrophes».

Le porte-parole a condamné l'enlèvement jeudi du consul d'Algérie à Gao (nord-est) «par un commando terroriste» lors d'une opération «très violente». Alger a confirmé qu'un groupe d'assaillants «non-identifiés» avait emmené le consul et six de ses collaborateurs «vers une destination inconnue».

«Nous venons de terminer un combat très important, celui de la libération (...)», a ajouté M. Ag Attaher, dans des termes identiques à celui du communiqué du MNLA signé par son secrétaire général Billal Ag Achérif.

L'Azawad est une région considérée comme le berceau naturel des Touaregs.

Le coup d'Etat contre le régime du président Amadou Toumani Touré, il y a deux semaines, a plongé le Mali dans une situation chaotique : des rebelles touareg et groupes islamistes ont pris en fin de semaine dernière le contrôle des trois métropoles du Nord - Kidal, Gao et Tombouctou - sans rencontrer de résistance de la part d'une armée malienne sous-équipée, désorganisée et en déroute, coupant de fait le pays en deux.

Les islamistes d'Ansar Dine, dirigés par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, et des éléments d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) ont, depuis lors, pris le dessus sur le MNLA, qui a annoncé unilatéralement jeudi soir la fin de ses «opérations militaires».

(AFP)

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

Jean XXIII affirmait déjà dans la "Pacem in terris" en 1963: "

"A chaque peuple correspond en général une nation mais, pour diverses risons, les frontières nationales ne coïncident pas toujours avec les frontières ethniques. C'est ainsi que surgit la question des minorités qui, historiquement, a engendré de nombreux conflits. Le Magistère affirme que les minorités constituent des groupes jouissant de droits et devoirs spécifiques"

Jean Paul II insiste

dans son "Message pour la Journée Mondiale de la Paix" en 1989:

"Un groupe minoritaire a droit à sa propre existence."

Monsieur Mossa Ag Attaher, qui vient ainsi de "proclamer solennellement l'indépendance de l'Azawad » a indiqué vouloir respecter «les frontières avec les Etats limitrophes". Il a condamné également l'enlèvement jeudi du consul d'Algérie à Gao (nord-est) «par un commando terroriste». Saura-t-il aussi respecter la dignité des milliers de réfugiés que l'avancée de ses troupes a lancé sur toutes les routes du désert ?



En cette Semaine Sainte, les "Golgotha" sont légion en terre africaine. Au Mali, ces événements qu'il faut bien appeler une "guerre"; à Yaoundé, le vol de son bébé à une jeune camerounaise de 17 ans, qu'il faut bien appeler un "crime d'Etat" de la part d'un gouvernement et de dirigeants qui ne cessent de mentir et de se "vendre"; tous ces reculs de moralité crient au monde un désir de changement. Il n'est pas vrai qu'une ministre des affaires sociales soit obligée de cacher la vérité à des députés qui la questionnent. Un chef d'Etat qui veut protéger une jeune maman n'est pas obligé de renoncer à sa parole et de lancer sur elle une cinquantaine de policiers pour la conduire ailleurs. Un certain nombre de situations peuvent se transformer, et le monde changera. La Résurrection a le droit, elle aussi, de se manifester aussi bien au Cameroun qu'au Mali,

Pierre Jarret


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