jeudi 5 avril 2012

POLITIQUE

MALI

MASSACRE DE CHRETIENS  A GAO
 
Des hommes armés auraient détruit la mission et l’église des Pères blancs. La peur gagne la communauté chrétienne de Bamako.
( D'après La Croix)

« La chasse aux chrétiens de Gao est ouverte depuis que la ville est tombée entre les mains de la rébellion, samedi. Les Pères blancs de la ville ont échappé de peu à la mort », alerte une source informée à Bamako. Dès la chute de la ville, ils ont été informés qu’ils étaient « sous la menace de “barbus” » et ont décidé de quitter la ville le lendemain.
« Mais à 21 h 30, ils ont reçu un coup de fil les alertant de l’arrivée imminente de ces hommes armés. Ils sont partis aussitôt pour la capitale. Sur leur chemin, ils ont dû franchir un barrage tenu par des islamistes. Dans le fossé, ils ont vu de nombreux cadavres, dont celui d’un préfet chrétien. On leur a dit de passer, et leur voiture a été mitraillée. Par bonheur, personne n’a été touché », raconte la source.
« Quelques heures plus tard, poursuit-elle, des hommes armés sont arrivés. Ils ont forcé la porte, exigé du gardien qu’on leur livre les prêtres pour les égorger et fouillé la maison. Furieux de les avoir ratés, ils ont brûlé l’église, brisé les statues et les ornements religieux. Tous les témoignages que j’ai recueillis vont dans le même sens : des islamistes s’en prennent aux chrétiens dans le nord du pays ».
Joints au téléphone, les Pères blancs se refusent à tout commentaire. Cependant, dans un communiqué envoyé à l’agence Fides, mardi, l’un d’eux confirme ces informations, soulignant que la mission et l’église de Gao avaient été détruites. « Nous avons également reçu des appels de chrétiens restés à Gao qui nous disent qu’ils se cachent et craignent pour leur vie », explique-t-il. Environ 200 chrétiens seraient toujours dans la ville.

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

Les dialogues entre musulmans et chrétiens se multiplient dans toute l'Afrique. Les Pères Blancs, premiers touchés dans ces incidents de  Gao, sont parmi les pionniers de ce travail apostolique. Des centaines de musulmans prient pour la paix à travers le monde. Les gestes d'amitié entre personnes de croyance différente ne se comptent plus, sur l'ensemble de la planète. Il reste encore beaucoup d'incompréhension à vaincre. Chacun de nous est invité à retrouver du temps pour apprendre à regarder l'autre et à l'estimer.
Il y a un temps où le célèbre Cardinal Saliège devait rappeler dans Toulouse, sous l'occupation allemande, des choses très simples: "Les juifs sont des hommes. Les juives sont des femmes" Nous entendons encore cette proclamation à toutes les messes des paroisses un certain dimanche matin. Pie XII venait de demander aux évêques de France de parler.
Peut - être des frères ont-ils besoin d'entendre à nouveau aujourd'hui: "Les Maliens sont des hommes. Les Touaregs sont des hommes" 
Le sens d'une Semaine sainte n'est-il pas d'abord le "sens de l'Homme"  

                                  Jean Baptiste Beraud, sdb

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