dimanche 27 novembre 2011

POLITIQUE

        REGARD SUR
      « AFRICAE MUNUS »
De Rome aussi,
Benoît VI parle toujours à tous les continents (Ph DR)

« LA JUSTICE N’EST PAS DESINCARNEE »


18. « Je vous laisse la paix, c’est ma paix que je vous donne », dit le Seigneur, qui ajoute « non pas comme le monde la donne » (Jn 14, 27). La paix des hommes qui s’obtient sans la justice est illusoire et éphémère. La justice des hommes qui ne prend pas sa source dans la réconciliation par la « vérité de l’amour » (Ep 4, 15) demeure inachevée ; elle n’est pas authentiquement justice. C’est l’amour de la vérité, – « la vérité tout entière » à laquelle l’Esprit seul peut nous conduire (cf. Jn 16, 13) –, qui trace le chemin que toute justice humaine doit emprunter pour aboutir à la restauration des liens de fraternité dans la « famille humaine, communauté de paix »,[24] réconciliée avec Dieu par le Christ. La justice n’est pas désincarnée. Elle s’ancre nécessairement dans la cohérence humaine. Une charité qui ne respecte pas la justice et le droit de tous, est erronée. J’encourage donc les chrétiens à devenir exemplaires en matière de justice et de charité (Mt 5, 19-20).

Ce mot « La justice n’est pas désincarnée » est nouveau pour parler de justice. Il faut retrouver dans le paragraphe N° 17 qui précède ce passage les inquiétudes de Benoît VI lorsqu’il décèle les limites de l’engagement politique, pourtant nécessaire de la part des baptisés, et « l’évasion possible dans des théories théologiques et spirituelles ». En clair, attention à vos « églises pleines et à vos liturgies très belles » si elles ne s’accompagnent que de votre absence ou de votre fuite devant les problèmes de vos sociétés. 
                         Jean Baptiste Beraud, sdb

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