IL S’APPELAIT BIENVENIDO GARCIA
Mon âge et ma maladie m’ont soudain amené dans cette Maison
Provinciale de Yaoundé où il était
Directeur. Il était déjà venu plusieurs fois me voir à l’hôpital. Il
s’efforçait toujours de m’apporter quelque chose qui me plaise dans la
nourriture. Des fruits, des mandarines…Il venait tard, le soir, après le
souper, avec José Maria Sabe.
A ma sortie de l’hôpital, il avait préparé avec toute la
communauté de la Maison Provinciale
l’accueil le plus gentil possible. Je vois encore Jésus Senga utiliser sa force
herculéenne pour me porter à bout de bras au- dessus de sa tête, sur un
fauteuil à l’assaut de l’escalier jusqu’à l’étage où ils m’avaient préparée une
chambre. Tous étaient autour de lui dans l’escalier, les uns en dessous, les
autres plus haut. Comment s’étaient-ils préparés ? Ils étaient tous là à
mon arrivée. Je voyais Yann, Paul, Henri et tous les autres.
Le Père Bienvenido m’accompagna chaque après-midi pour la
prière du chapelet. Je devais réapprendre à marcher. Nous étions souvent obligés
de nous arrêter. J’étais loin de penser qu’il partirait avant moi. C’était un
homme d’une grande bonté. La première fois que je l’avais rencontré, c’était à
Mikomeseng. Il inaugurait un moulin.
Je me suis trouvé aussi avec lui quand j’ai été envoyé au « Théologat ».
Nous nous sommes souvent croisés dans le chemin de promenade de la colline. Je
ne pensais pas à ce moment qu’il devrait me réapprendre à marcher dans les
couloirs de la Maison Provinciale.
J’ai rencontré un homme qui était d’une grande bonté.
Seigneur, Tu l’as accueilli. Nous le prions pour qu’il nous aide encore à
marcher dans les couloirs et dans la vie.
Jean Baptiste Beraud, sdb
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