vendredi 1 mai 2015

EGLISE


PREMIER MAI

Avant de devenir la Fête du Travail, le 1er mai a marqué pendant longtemps, à la fin du XIX e s et au début du XXe une journée de revendications et souvent de luttes en vue de la promotion ouvrière.

La France et les Etats Unis assistent à cette époque, à des grèves avec des manifestations violentes. L’armée et la police tirent sur les travailleurs en grève, à Anzin (1884), Decazeville (fin 1886), Fourmies (1er mai 1891). Aux Etats Unis, en 1886, deux ans avant la mort de Don Bosco, c’est le massacre des travailleurs  qui manifestent à Chicago.

Il nous faut retenir de telles dates. Les incidents de Fourmies, petite ville ouvrière dans le nord de la France sont du 1er mai 1891. La réponse de l’Eglise ne se fera pas attendre. Le 15 mai 1891, à peine deux semaines plus tard, Léon XIII signera son Encyclique, la fameuse « Rerum Novarum » sur la condition des ouvriers. Dès les premières pages, le ton sera très ferme : « … Les travailleurs isolés et sans défense se sont vus, avec le temps, livrés à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée… A tout cela, il faut ajouter la concentration, entre les mains de quelques-uns,  de l’industrie et du commerce, devenus le partage d’un petit nombre de riches et d’opulents, qui imposent ainsi un joug presque servile à l’infinie multitude des prolétaires… »  

LEON XIII et PIE XI eurent l’un et l’autre des Encycliques retentissantes sur les conditions de vie des travailleurs.

Pie XII a fait de la Fête du Travail la Fête de St Joseph Travailleur. C’était en 1955. J’avais 6 ans de sacerdoce. Nous avons vu alors les jeunes de la JOC et les adultes de l’Action Catholique Ouvrière organiser  les messes du 1er mai. La parole de Pie XI dans « Quadragesimo anno » : « Les premiers apôtres des ouvriers seront des ouvriers » se réalisaient sous nos yeux.

                                                                       Jean Baptiste Beraud, 1er mai 2015

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