PREMIER MAI
Avant de
devenir la Fête du Travail, le 1er mai a marqué pendant longtemps, à
la fin du XIX e s et au début du XXe une journée de revendications et souvent
de luttes en vue de la promotion ouvrière.
La France et
les Etats Unis assistent à cette époque, à des grèves avec des manifestations
violentes. L’armée et la police tirent sur les travailleurs en grève, à Anzin
(1884), Decazeville (fin 1886), Fourmies (1er mai 1891). Aux Etats
Unis, en 1886, deux ans avant la mort de Don Bosco, c’est le massacre des
travailleurs qui manifestent à Chicago.
Il nous faut
retenir de telles dates. Les incidents de Fourmies, petite ville ouvrière dans
le nord de la France sont du 1er mai 1891. La réponse de l’Eglise ne
se fera pas attendre. Le 15 mai 1891, à peine deux semaines plus tard, Léon
XIII signera son Encyclique, la fameuse « Rerum Novarum » sur la
condition des ouvriers. Dès les premières pages, le ton sera très ferme :
« … Les travailleurs isolés et sans défense se sont vus, avec le temps,
livrés à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence
effrénée… A tout cela, il faut ajouter la concentration, entre les mains de
quelques-uns, de l’industrie et du
commerce, devenus le partage d’un petit nombre de riches et d’opulents, qui imposent
ainsi un joug presque servile à l’infinie multitude des prolétaires… »
LEON XIII et
PIE XI eurent l’un et l’autre des Encycliques retentissantes sur les conditions
de vie des travailleurs.
Pie XII a
fait de la Fête du Travail la Fête de St Joseph Travailleur. C’était en 1955.
J’avais 6 ans de sacerdoce. Nous
avons vu alors les jeunes de la JOC et les adultes de l’Action Catholique
Ouvrière organiser les messes du 1er
mai. La parole de Pie XI dans « Quadragesimo anno » : « Les
premiers apôtres des ouvriers seront des ouvriers » se réalisaient sous
nos yeux.
Jean Baptiste Beraud, 1er mai 2015
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