jeudi 28 avril 2011

1er MAI - LES TRAVAILLEURS EN FETE

Les travailleurs du Cameroun entendent organiser eux-mêmes leur propre Fête
1er mai 1886 : Des travailleurs en grève à Chicago. Ils réclament des salaires meilleurs, et des conditions de travail plus dignes. Ils demandent, entre autre, de réduire la journée de travail qui est de 12 h et même parfois de 14h 00 par jour. Le pouvoir tire sur les manifestants. Les premières manifestations pacifiques des travailleurs sont réprimées dans le sang. Des autorités incapables de dialogue. Des hommes qui s’autoproclament « dirigeants » et qui veulent la paix à tout prix. Les travailleurs seront les premières victimes de la « paix des cimetières ».
Depuis 50 ans d’indépendance, les travailleurs camerounais célèbrent comme partout la Fête du Travail. Mais depuis 50 ans, personne n’y a regardé de très près. Les ouvriers   camerounais n’ont jamais organisé eux-mêmes leur Fête. D’autres organisent pour eux. Manière curieuse de prendre la place des autres et de ne leur laisser aucune initiative. Le Cameroun n’est sans doute pas le seul pays où les syndicats n’existent que sur le papier. « Ceux d’en haut », comme on dit ici, savent les faire exister, sans même leur donner le moindre droit de s’exprimer.
Mais voici que 125 ans après (1886-2011), les syndicats de Yaoundé et du pays entendent prendre la responsabilité de leur propre célébration. La Centrale syndicale du secteur public s’est elle-même exprimée par la voix de Jean Marc Bikoko : « A compter de la 126e édition de l’an de grâce 2012, les manifestations de la journée internationale du Travail au Cameroun seront librement organisées par les organisations syndicales des travailleurs et travailleuses signataires et/ou solidaires de la présente, sur toute l’étendue du territoire national… »
Il faut souhaiter aux dirigeants du Cameroun de savoir reconnaître ces aspirations du peuple. Une des meilleures façons de reconnaître le geste de Pie XII, faisant du 1er mai en 1955, la Fête de St Joseph Ouvrier, en  signe d’affection à tous les travailleurs du monde.  

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