Du quotidien « Le Messager, du lundi 4 avril 2011 »
« Les Camerounais vivent encore bien plus que d’autres Africains, les séquelles de quatre siècles de traite, de colonisation, de travaux forcés, et de décolonisation dolosive d’où ils sont sortis culturellement déracinés et politiquement asservis, spoliés de leur capacité d’ambition humaine, et de leur créativité. Ce n’est pas par hasard si ce pays, second potentiel hydroélectrique de l’Afrique, est toujours incapable, après 50 ans d’indépendance, de fournir 12 heures d’énergie électrique à seulement 30% d’une population de 20 millions d’habitants…
Les Camerounais ne s’inscrivent pas sur les listes électorales parce qu’ils savent par expérience que la victoire du parti au pouvoir étant acquise d’avance, il ne servira à rien d’aller voter. »
Les dénonciations d’un tel système sont déjà fortes, mais il y a plus. « Le peuple camerounais en est un qui n’a pas d’autre choix que celui de la tranquillité, parce que les tenants actuels du pouvoir ont déjà montré que le cas échéant, ils n’hésiteraient pas à gouverner une terre brûlée… »
Jean Baptiste SIPA, Directeur du Messager, et signataire de ces lignes, n’a pas oublié, comment, jeune électricien, il étudiait les journaux de la « Jeunesse Ouvrière » où l’abbé Cardjin leur rappelait constamment : « Voir, Juger, Agir ». Depuis Léon XIII et Vatican II, l’Eglise catholique pour sa part, ne cesse de rappeler, à travers les textes de sa Doctrine Sociale, l’importance de savoir « discerner » toutes les atteintes à la dignité des personnes.
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