Quand le Cameroun laisse mourir ses jeunes
« Avril 2005, à Buéa, deux étudiants de l’université sont tués par balles lors d’une révolte dans une mini-cité… Une commission d’enquête est mise sur pied…Les conclusions de l’enquête n’ont jamais été rendues publiques… »
« En 2006, quatre personnes sont tuées par les hommes en tenue dans la capitale du Sud-Ouest, lors de nouvelles manifestations estudiantines…Pas de commission, ni d’enquête… »
« Le 17 septembre 2007, c’est Abong Mbang, dans l’est du Cameroun, qui est le théâtre d’une répression d’une marche de protestation contre la privation d’électricité. Deux lycéens sont abattus par les forces de l’ordre. Marcel Bertrand Mvogo Awono et Jean Jaurès Shimpe Poungou Zok. Les conclusions de l’enquête resteront dans les tiroirs. »
« Le 5 octobre 2007, deux personnes sont tuées au marché de Mokolo, à Yaoundé, par les forces de sécurité publique parce qu’elles protestent contre le cambriolage de leurs boutiques et comptoirs »
« Le 16 octobre 2007, à Bamenda, contre une marche de protestation, même réponse répressive et violente des forces de l’ordre, faisant quatre morts dont une femme enceinte et deux chauffeurs de taxis… »
« Le 9 novembre 2007, à Kimba, les populations manifestent contre les coupures intempestives du courant électrique…Les forces de l’ordre chargent, on compte des blessés par dizaines… »
« Dans toutes ces affaires de répression, on constate qu’aucun policier ou représentant de la force publique n’a jamais été sanctionné… »
( Jean Célestin Edjangue dans « Cameroun, un volcan en sommeil » P 71, Ed L’Harmattan)
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