L’Action catholique ouvrière
soutient les travailleurs d’Éragny-sur-Epte
Des travailleurs d'une importante société pharmaceutique protestent contre la façon dont ils sont traités par le grand capital. Des chrétiens ouvriers sont parmi eux, et les aident dans ce combat pour le respect de l'homme, au nom de leur foi en Jésus-Christ. Nous remercions La Croix d'une telle publication. Il y a aussi des combats sociaux où l'Eglise sait être présente.
JB Beraud, sdb
Nous donnons ci-dessous le texte de la Croix
de ce 13 février 2012.
« Nous suivons attentivement le développement de votre lutte pour le maintien du site et des emplois ». Dans un communiqué sur le site Internet du diocèse d’Évreux, l’Action catholique ouvrière adresse un message de soutien aux travailleurs de l’usine pharmaceutique d’Éragny-sur-Epte (Oise).
« Vous êtes fiers des produits que vous fabriquez, soucieux de leur qualité. Nous ne pouvons accepter que des femmes et des hommes subissent cette loi d’un profit toujours plus grand qui passerait avant leur dignité », relève notamment ce message signé également par Mgr Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, et Mgr Christian Nourrichard, évêque d’Évreux.
« Nous savons que votre site est rentable »
Depuis l’abandon d’une éventuelle reprise de cette unité pharmaceutique du groupe Merck, la survie du site est compromise. Environ 247 salariés seraient menacés de licenciement. La fabrication d’insuline est malgré tout conservée.En 2009, Merck avait annoncé la suppression de 15 % de ses effectifs mondiaux, au moment de l’annonce de la fusion avec son compatriote américain Schering-Plough. La direction de Merck-Schering Plough (ex-Organon) avait déjà annoncé son intention de fermer une unité du site d’Éragny-sur-Epte (Oise) en cas d’absence de repreneur.
« Alors que le pouvoir de l’argent l’emporte, une fois de plus, sur toute considération humaine, votre lutte prend valeur d’exemple dans notre société, insiste l’Action catholique ouvrière. Nous savons que votre site est rentable et a obtenu en 2011 de très beaux résultats. »
Le groupe réalise un chiffre d’affaires
de 42 milliards d’euros
Les délégués syndicaux mènent des discussions avec la direction du groupe à Courbevoie (Hauts-de-Seine). « La priorité est de trouver un plan de reprise. Après, effectivement, il y aura peut-être des reclassements. Mais la volonté est celle de trouver un plan de continuation de l’entreprise », exprime Pascal Fouque, membre du conseil national de l’Action catholique ouvrière.« Au moment où le président de la République n’est pas avare d’engagements et de grands discours sur la réindustrialisation de notre pays, sur le “produire français”, il serait intolérable que les pouvoirs publics laissent faire ce nouvel exemple de casse de l’industrie de notre région et de notre pays », s’est indigné Thierry Aury, secrétaire départemental PCF Oise.
Il rappelle que le groupe Merck/Shering Plough réalise un chiffre d’affaires de 42 milliards d’euros et « cherche à fermer une entreprise dont la masse salariale annuelle de 10 millions d’euros ne représente que 4 millièmes des dividendes servis aux actionnaires ! » Mardi 14 février, une délégation de salariés de la CGT sera reçue au ministère de l’industrie par Éric Besson.
HUGUES-OLIVIER
LE REGARD DE "mondeaconstruire"
Un certain nombre de personnes catholiques n'imagine pas que l'Eglise puisse être présente dans des actions de revendication sociale de ce genre. Pourtant, si cela est très clair depuis les célèbres textes du Concile Vatican II, de telles actions étaient déjà menées auparavant par des chrétiens ouvriers dans nombre de pays. La JOC, Jeunesse Ouvrière Chrétienne est née à Clichy, dans Paris, en 1927. A sa suite, des chrétiens ouvriers adultes ont cherché à vivre leur foi dans ces combats difficiles de la justice, du respect et des droits des travailleurs. Ces événements de Eragny sur Epte, où les ont rejoints deux évêques de ces populations est un nouvel épisode des Actes des Apôtres d'aujourd'hui.
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