jeudi 31 mars 2016
mercredi 30 mars 2016
POLITIQUE
mardi 22 mars 2016
POLITIQUE
RD CONGO - Assassinat d’un prêtre assomptionniste dénonçant l’exploitation du Coltan au détriment des populations locales |
Kinshasa (Agence Fides) – « Pourquoi me tuez-vous ? » : telles ont été les dernières paroles prononcées par le Père Vincent Machozi, prêtre assomptionniste assassiné dans la nuit de Dimanche 20 mars, dans le village de Vitungwe-Isale, à 15 Km de Butembo, dans le territoire de Beni (Nord Kivu), dans l’est de la République démocratique du Congo. Selon ce qu’indique à La Croix, le Père Emmanuel Kahindo, Vicaire général de la Congrégation des Assomptionnistes (Augustins de l’Assomption) lui-même de nationalité congolaise, « des militaires sont arrivés à bord de véhicules vers minuit, ils ont abattu la porte et l’ont tué sur place ». Les témoignages recueillis par le Père Kahindo et par le site Internet benilubero.com concordent sur le fait que les meurtriers sont des militaires des forces armées congolaises (FARDC). Le site Internet benilubero.com indique en particulier que « une dizaine de militaires en uniformes des Forces armées de la République démocratique du Congo, lourdement armés, qui voyageaient à bord d’une jeep, ont fait irruption dans le périmètre du centre social Mon Beau Village, où s’étaient réunis les chefs traditionnels Nandes pour participer à une réflexion sur la paix convoquée par Mwami Abdul Kalemire III », chef de la communauté de Basho, en mission dans la zone et hôte du couvent. « Sans passer par de détours inutiles à leur mission, ces malfaiteurs ont immédiatement exprimé leur préoccupation de vouloir atteindre le chef Kalemire et le Père Vincent. Les témoins rencontrés sur place ont tenté vainement de camoufler la présence de ces deux personnes ciblées. Car, tout à coup, ces criminels apercevront d’eux-mêmes et sans effort, le Père Vincent qui naviguait dans son ordinateur en plein air, dans la fraîcheur nocturne de la cour du Centre social. Aussitôt se déchaîna une rafale de crépitement des balles au milieu desquelles on entendit un seul mot du Père Vincent : « Pourquoi me tuez-vous», après quoi il s’allongea par terre et expira. Quant au chef Kalemire III, il échappa au pire uniquement du fait qu’il venait de quitter la compagnie du Père Vincent pour aller se reposer ». Le Père Vincent avait déjà été menacé de mort, tant il est vrai qu’en 2003, il avait été contraint à l’exil aux Etats-Unis. Cela ne l’avait pas empêché de devenir le rédacteur en chef du site Internet benilubero.com. Après son retour en RDC, il avait échappé à sept attentats. Le Père Vincent avait dénoncé à plusieurs reprises les souffrances de la population Nande causées par la présence sur le territoire de Beni de différents groupes armés se dédiant à l’exploitation illégale du Coltan (minéral utilisé dans la fabrication de composants électroniques pour les téléphones portables) souvent avec la connivence de l’armée. Le religieux est né en 1965. A 17 ans, il était entré dans la Congrégation des Assomptionnistes. Après avoir achevé ses études en France, il fut ordonné à Angers en 1994. Il a enseigné au Séminaire de Kinshasa et a obtenu un Doctorat en résolution des conflits à l’Université de Boston. Toujours le Dimanche 20 mars, un prêtre de l’Ordre des Clercs réguliers mineurs a été grièvement blessé dans une embuscade routière à Katwiguru, à 30 Km de Rutshuru (Nord Kivu) (voir Fides 21/03/2016). (L.M.) (Agence Fides 22/03/2016) |
lundi 21 mars 2016
POLITIQUE
AFRIQUE/CONGO - Premier tour des élections présidentielles en l’absence de communications, mesure imposée par le gouvernement |
Brazzaville (Agence Fides) – Hier, Dimanche 20 mars, a eu lieu le premier tour des élections présidentielles en République du Congo (Congo Brazzaville), en l’absence de télécommunications, une mesure imposée par les autorités pour raisons de sécurité. Les liaisons téléphoniques, par messages de texte (SMS) et le réseau Internet se trouvent bloqués pour 48 heures, du Dimanche 20 au lundi 21 mars, afin « d’empêcher à l’opposition – affirment les autorités – de publier des résultats illégaux ». L’opposition s’était en effet organisée afin de transmettre par téléphone portable les photographies des procès verbaux des différents bureaux de vote de manière à lutter contre d’éventuelles fraudes au niveau du bureau électoral central. Le Prédisent sortant, Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 23 ans, s’est présenté en vue d’un troisième mandat, défiant huit candidats d’opposition. Afin de pouvoir se représenter aux élections présidentielles, Denis Sassou Nguesso a imposé une révision de la Constitution qui prévoyait un maximum de deux mandats consécutifs (voir Fides 21/10/2015). Au cours de la soirée du 20 mars, la police a dispersé environ 200 partisans de l’un des candidats d’opposition, Guy-Brice Parfait Kolélas, lesquels voulaient assister au dépouillement des bulletins déposés dans un bureau de vote de la capitale, Brazzaville. Les Evêques de l’Association des Conférences épiscopales de la Région d’Afrique centrale (ACERAC, comprenant le Cameroun, le Congo Brazzaville, le Gabon, la République centrafricaine, le Tchad et la Guinée équatoriale) ont récemment lancé un appel en faveur « d’élections justes et pacifiques » dans leurs pays respectifs (voir Fides 09/03/2016). (L.M.) (Agence Fides 21/03/2016) |
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